the mars volta
Des deux formations issues du sabordage des telluriques At The Drive-In, Sparta s'est rapidement placée comme dépositaire de l'héritage viscéralement rock du gang d'El Paso, sans toutefois arriver totalement à combler le vide laissé par les sécessionnistes partis former Mars Volta. Tremulant, le premier EP de ces derniers, ainsi que leur projet dub Defacto, avaient annoncé la couleur, ou plutôt les couleurs : Cedric Bixler et Omar Rodriguez sont, eux, nettement plus enclins à réformer et à injecter des sons divers dans leur univers musical halluciné. Confirmation avec ce premier album. De-loused In The Comatorium est une sorte de choc culturel à grande vitesse entre rock progressif, punk, psychédélisme, funk, jazz, ou, en schématisant, entre Hawkwind, Sly And The Family Stone et le Pink Floyd des origines. Forcément, pour faire entrer autant de choses en aussi peu de place, les morceaux s'étirent sur de longues minutes disloquées en plusieurs mouvements. Traversée de saillies d'orgues, de rafales de percussions, de bruitages électroniques et portée vers les nues par la voix de Bixler, la musique de Mars Volta n'en oublie pas pour autant de garder les pieds sur terre en capitalisant sur de solides bases mélodiques et la virulence intacte des guitares. Ce sont sans doute là deux atouts majeurs qui éviteront que l'on soit pris d'étourdissements, une fois happé dans les loopings concentriques que décrit cette œuvre psychotrope et fiévreuse. --
Accueil 
